Sollicitudes
Projet :Sollicitudes
Conception chorégraphique Hervé Robbe - Musique originale Jérôme Combier
Design et réalisation costumes Jeanne Vicerial
Avec les danseurs-chorégraphes Catherine Legrand, Jean-Christophe Paré, Yann Cardin & Vera Gorbacheva
Et les musiciennes Fanny Vicens & Alexa Ciciretti
Avec la participation enregistrée de Damien Pass, Léa Trommenschlager, Alexa Ciciretti, Fanny Vicens (musiciennes), Miriam Coretta-Schulte (comédienne) & Clément Marie (ingénieur du son)
Création lumières & régie générale François Maillot
Création sonore Jean-François Domingues
Transposition scénique des costumes Marion Moinet
Coproductions : Fondation Royaumont, Micadanses (Paris), Lux-Scène Nationale de Valence
Avec le soutien de la Fondation Cléo Thiberge-Edrom, de Les Quinconces L’espal – Scène nationale du Mans, de La Ménagerie de Verre dans le cadre de StudioLab, du Centre National de la Danse - CND, de l’Académie de France à Rome –Villa Medicis
L’Ensemble Cairn est aidé par le Ministère de la Culture ainsi que par la DRAC Centre-Val de Loire, au titre de l’aide aux ensemble conventionnés. L’Ensemble Cairn est soutenu par la Région Centre-Val de Loire. La Compagnie Travelling&Co est soutenue par le Ministère de la Culture – DRAC Ile-de-France.
:: Origine : solitudes, sollicitudes…
A l’origine, une invitation du Programme chorégraphique de la Fondation Royaumont en la personne d’Hervé Robbe, faite à quatre danseurs-chorégraphes, Catherine Legrand, Jean Christophe Paré, Yann Cardin, Vera Gorbacheva. Quatre figures d’interprètes de générations différentes réunis pour élaborer ensemble une forme chorégraphique légère faisant dialoguer les soli, sous le regard du chorégraphe et du compositeur Jérôme Combier, accompagné de deux musiciens virtuoses de l’Ensemble Cairn, Fanny Vicens (accordéon) et Alexa Ciciretti (violoncelle).
:: Une création pluridisciplinaire et collective à la nécessité renouvelée
Mars 2020, épidémie, annulation. Plutôt que de baisser les bras, se saisir de l’opportunité pour repenser entièrement le projet, lui donner une nouvelle ampleur et un sens plus grand dans ce contexte qui fait vibrer la notion de transformation. Faire écho à ce besoin, à la sortie d’une période d’inquiétudes et d’enfermement imposé, de faire à nouveau se rencontrer les écritures, les matières et les corps au sein d’un espace scénique réinventé, avec attention, bienveillance et constance. Hervé Robbe en propose la structure dramaturgique, un agencement, une architecture où chaque danseur-chorégraphe restera auteur de sa présence. A partir de carnets d’inspiration, de missives gestuelles ou de partitions ouvertes proposés par Hervé Robbe, chacun éprouve à nouveau des gestes qu’il a projetés ou qui l’ont traversé. Des signes qui constituent les traces et les empreintes de sa mémoire de danseur afin de redessiner une nouvelle partition.
Un nouvel être au présent de danse qui vient rencontrer les imaginaires musicaux proposés par le compositeur Jérôme Combier, et offre une relecture sensible du mouvement et de la présence des deux musiciennes.
La musique de Sollicitudes s’articulera autour de deux axes contrastés : d’une part la figure de Schubert, figure de solitude, chant intime de l’être romantique, et d’autre part une musique gestuelle, bruitées et primale, quasi-chorégraphique explorant les gestes des instrumentistes dans leur plus brute expressivité. D’un côté la musique de Schubert, entendue dans une dynamique de réécriture, de fragmentation : dissociation de la voix chantée et des instruments, transformation électro-acoustique de la musique (le romantisme abordé comme matière sonore en soi), réemploi des textes de Goethe et de Heine (récités par les danseurs ou les musiciens, ou par une voix enregistrée) ; de l’autre une musique aux antipodes du romantisme, quasi tribale : gestes de percussions, frappes, bruits et sons entremêlés.
La convocation de l’histoire, ce romantisme qui semble ne cesser jamais de prendre la mesure d’une individualité qui se découvre, devient un héritage, non pas à détruire (d’autres s’y sont employés) mais où puiser une force dramatique et la mettre en relation avec celle qui aujourd’hui nous définit et qui est d’une tout autre nature.
Un nouveau projet de danse et de musique donc, une sollicitation renouvelée à un collectif d’artistes virtuoses et vertueux, enrichie désormais de la collaboration pointue de la designer textile Jeanne Vicerial. Celle qui se dit « chirurgienne vestimentaire » développe une démarche innovante et graphique pour créer des vêtements sur-mesure qui s’approchent au plus près du corps et du mouvement humain, dans un souci tant d’esthétique que de durabilité et de respect du corps tel qu’il est. Très tôt, cette collaboration qui apporte au projet une dimension nouvelle apparaît comme une évidence. La designer propose de concevoir pour chaque interprète – danseur et musicien – un exosquelette à habiter par le mouvement, composé d’organes textiles amovibles, afin de modeler des corps en constante métamorphose. Selon sa méthodologie scientifique et artistique, elle viendra au cours des répétitions étudier les corps des danseurs afin de proposer une étude textile chorégraphique.
Selon un protocole de conception original et en gardant à l’esprit une vocation d’adaptabilité à différents contextes, le collectif réuni autour de ce projet imagine donc une orchestration chorégraphique inédite, faite d’écoute et de dialogue attentif, toute en porosités. Une création pour l’automne 2021 mobile et transformable, portée en étroit partenariat par deux structures de production aux noms plastiques et évocateurs, Travelling&Co et l’ensemble Cairn.
:: Note sur les sculptures vestimentaires
« Pour Sollicitudes, j’envisage la création de pièces/sculptures vestimentaires pour les danseurs/chorégraphes Catherine Legrand, Jean-Christophe Paré, Yann Cardin & Vera Gorbatcheva et les musiciennes Fanny Vicens & Alexa Ciciretti. L’idée est de s’approcher des corps des interprètes et musiciens à l’aide du textile afin de créer des sculptures vestimentaires composées de plusieurs parties amovibles (voir photo de références) que l’on peut transformer, animer, laisser figer. Ainsi, ces sortes d’organes vestimentaires viendraient au fil du temps, des répétitions et de la volonté des danseurs et musiciens créer composer des corps bigarrés, fragmentés.
Dans ce laboratoire de corps, d’écorchés, et d’exosquelette, je souhaite engager un terrain de recherche autour des danseurs et musiciens afin de réanimer les pièces textiles que je viendrais composer en fonction de chacun. Il s’agirait de grisailles qui prennent vie et racontent leur histoire. On pourrait observer une réanimation, un second souffle : une vie. Les mouvements ou non des danseurs/musiciens au travers des plissés, des fils, de coutures et de drapé donneront vie aux « costumes-sculptures ». Ces pièces vestimentaires organiques sont composées d’organes textiles afin de créer des corps en constante métamorphose.
Avec les sculptures vestimentaires, je souhaite proposer une étude textile chorégraphique. Les techniques de moulage que j’utilise peuvent se rapprocher de celle des sculpteurs. Je viendrais comme une chirurgienne étudier les corps ou partie de corps afin de leur donner une matière organique textile. Avec la création de ces peaux textiles, de ces écorchés vestimentaires il y aurait comme une inversion, le corps qui fut à l’intérieur ou modèle de certain moulage se retrouve d’une certaine façon à l’extérieur. » - Jeanne Vicerial
D’un côté, un voyage, un recadrage dynamique qui vient révéler d’une façon inattendue un environnement et les personnages qui l’occupent. De l’autre, le point de repère salvateur et collectif du cheminement que vient emprunter le voyageur.
où LUX - Scène Nationale de Valence
dates passées
où Festival Le Temps d'Aimer, Biarritz
où Festival de Royaumont, Abbaye de Royaumont
où Festival de Royaumont, Abbaye de Royaumont
où Scène Nationale d'Orléans
où Festival Les Faits d'Hiver - Théâtre de la Cité Internationale, Paris
où Festival Les Faits d'Hiver - Théâtre de la Cité Internationale, Paris
où Théâtre de Pau
où Centre National de la Danse, Pantin (93)
où Centre National de la Danse, Pantin (93)
où Centre National de la Danse, Pantin (93)