L'ANNONCE FAITE A MARIE
Projet :L'Annonce faite à Marie / Philippe Leroux (Opéra)
Opéra en français, surtitré
Durée : 2h30
Commande : Angers Nantes Opéra
Coproduction : Angers Nantes Opéra, Opéra de Rennes, Ircam - Centre Pompidou
Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique (SACD)
Distribution
Direction musicale Guillaume Bourgogne
Mise en scène Célie Pauthe
Ensemble Cairn
Caroline Cren, piano / Ayumi Mori, clarinette / Christelle Séry - Benjamin Garson, guitare électrique / Sylvain Lemêtre, percussions / Constance Ronzatti, violon / Alexa Ciciretti, violoncelle / Cédric Jullion, flûte / André Feydy, trompette
Violaine Vercors Raphaële Kennedy, soprano
Mara Vercors Sophie Burgos, soprano
Elisabeth Vercors Els Janssens Vanmunster, mezzo-soprano
Anne Vercors Marc Scoffoni, baryton
Jacques Hury Charles Rice, baryton
Pierre de Craon Vincent Bouchot, Tenor
Assistant à la direction musicale Rémi Durupt
Assistance à la mise en scène Solène Souriau
Scénographie Guillaume Delaveau
Électronique Ircam Carlo Laurenzi
Diffusion sonore Ircam Clément Cerles
Costumes Anaïs Romand
Lumières Sébastien Michaud
Images François Weber
Dramaturgie Denis Loubaton
Livret Raphaèle Fleury d’après l'oeuvre de Paul Claudel
Construction du décor et fabrication des costumes Angers Nantes Opéra
Opéra en français en 4 actes et un prologue - Philippe Leroux
d’après L’annonce faite à Marie de Paul Claudel, livret de Raphaèle Fleury
:: Voir le teaser : Teaser | L'Annonce faite à Marie (création mondiale)
Argument
Au Moyen Âge, Violaine, fille d'Anne Vercors, et fiancée à Jacques Hury, rencontre l'architecte Pierre de Craon, qui a autrefois été amoureux d’elle et a, depuis, attrapé la lèpre. Violaine consent à lui donner un baiser d'adieu. Mara, sa sœur, a observé la scène. Elle est elle-même amoureuse de Hury, et va tout tenter pour nuire à Violaine. Au même moment, le père des deux femmes, Anne, annonce subitement son intention d'abandonner le domaine familial pour aller en Terre sainte, en laissant à Jacques Hury la charge de la maison et la main de sa fille Violaine.
À cause du baiser donné à Pierre de Craon, Violaine contracte également la lèpre et, dénoncée par sa sœur, elle est reniée par les siens et abandonnée par son fiancé qui l'envoie dans une léproserie et épouse Mara. Elle se retire, aveugle, dans une forêt et décide de se consacrer à Dieu. Mais, l'enfant né du mariage de Mara et de Jacques meurt. Celle-ci, désespérée, va supplier sa sœur lépreuse pendant la nuit de Noël. Elle ne l'aime pas, mais elle croit que seule sa sœur pourrait obtenir de Dieu un miracle. En effet, Violaine par ses prières ressuscite l'enfant dont les yeux prennent alors la couleur de ses yeux bleus, alors qu'auparavant ils étaient noirs comme ceux de Mara.
Encore plus jalouse, Mara tue Violaine, qui avant de mourir, obtient pour sa soeur le pardon de son père, rentré de Terre sainte, et de son mari. Et, alors que la lèpre de Pierre de Craon est mystérieusement guérie, Mara trouve enfin la paix.
Note d'intention de Philippe Leroux
L’annonce faite à Marie est un texte charnel autant que spirituel. L’écriture de Claudel, d’une extraordinaire justesse, aussi bien quand il parle de passion amoureuse que de métaphysique, rejoint mon travail qui cherche un équilibre entre la corporalité du son et les constructions abstraites. Dès ma première lecture de la pièce, j’ai été saisi par la force de Violaine qui jamais ne s’arrête sur le rude chemin qu’elle s’est tracée, et par l’authenticité de Mara, dont l’intuition est aussi grande que sa volonté de posséder êtres et biens. J’ai donc fait le choix, loin de tout manichéisme, de traiter musicalement les deux personnages principaux dans toute leur complexité et leur ambiguïté. On trouve ainsi de la frivolité et de la malice, lorsque Violaine joue vocalement avec certains phonèmes, et de la pureté enfantine dans les comptines que chante parfois Mara.
J’ai souhaité également me rapprocher du fameux « opéra de parole », selon l’expression même de Paul Claudel (utilisation du vers libre claudélien), en composant un opéra à la fois dramatique et poétique. L’écriture vocale y oscille entre des périodes musicales où le texte est chanté de façon parfaitement compréhensible, et des récitatifs qui proposent une écoute « flottante », proposant à l’auditeur d’associer librement les mots entre eux. Se crée ainsi une dialectique entre le sens ordinaire des mots, qui supporte la narration dramatique, et une signifiance générale, poétique, portée par les voix, les instruments et la partie électroacoustique. Dans les moments de déclamation, le texte est dit au sein d’une texture musicale composée d’une synthèse sonore de la voix de Claudel (réalisée à l’Ircam par un système de synthèse utilisant des réseaux de neurones). L’idée est de mettre en scène musicalement l’auteur lui-même, comme s’il rêvait, était en train d’écrire son texte, en se le récitant à lui-même, ou nous guidait dans notre écoute. Dans le même ordre d’idées, j’ai utilisé le graphisme de l’écriture de Claudel, en en analysant les données gestuelles (forme des lettres, épaisseur des traits…).
C’est ainsi, en les transposant dans le domaine musical, qu’ont été générés la plupart des mouvements mélodiques et harmoniques, qui composent la trame musicale de l’opéra. Les éléments musicaux naissent ainsi de la voix et de la calligraphie de l’auteur. Par cela, j’ai voulu accentuer l’aspect profondément autobiographique et humain de ce drame, dans lequel Claudel montre crûment les diverses passions et rivalités amoureuses des deux sœurs, ainsi que les réactions et parfois la lâcheté des hommes qui les aiment, le tout au cœur d’un éclairage mystique.
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