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Dialogue persan

Ensemble Cairn / Ensemble Khaled Arman

Dialogue persan

Sous la forme d’un grand dialogue entre l’occident et l’asie centrale, l’ensemble Cairn et l’ensemble de
Khaled Arman se répondent. La musique de Jérôme Combier (issue de Terre et cendres opéra
écrit avec l’écrivain Atiq Rahimi) fait écho à la musique traditionnelle afghane. Deux voix chantent,
l’une en français, l’autre en dari. Elles chantent l’histoire de la femme afghane, les landays, ces poèmes
populaires improvisés en langue pashtou par les afghanes, courts poèmes qui célèbrent la nature, l’aube
et l’espace aimanté de la nuit, qui se nourrissent de la guerre, de l’amour, de la beauté et de la mort.


Ensemble CAIRN
Cédric Jullion :: flûtes > Ayumi Mori :: clarinettes > Sylvain Lemêtre :: percussions > Alexandra Greffin-Klein :: violon > Frédéric Baldassare :: violoncelle >Fanny Vicens :: accordéon > Sarah Breton :: mezzo soprano

Ensemble Khaled Arman
Khaled Arman:: rubâb > Aroussiak Guevorguian :: qanun > Siar Hashimi :: percussions > Mashal Arman :: voix

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Project :Dialogue persan / Jérôme Combier

PARTIE I : la guerre

Ensemble CAIRN 

    Les lits déserts :: Jérôme Combier

Ensemble KHALED ARMAN

    instrumental Rûbab (Moqam-e Shur)

     Zerbaghali et Zarb  

 

 

PARTIE II : l’exil

Ensemble KHALED ARMAN

       Dar Dâman-e Sahra  par Ensemble KHALED seul

Ensemble CAIRN 

       Terre natale :: Jérôme Combier 

Ensemble KHALED ARMAN & CAIRN 

       Beshanau az Nay

Ensemble CAIRN 

       Du côté des montagnes :: Jérôme Combier

 

 

PARTIE III : l’amour

Ensemble KHALED ARMAN

         Ay Sarbân 

Ensemble CAIRN 

         Berceuse :: Jérôme Combier

Ensemble KHALED ARMAN

         Saqi ba khoda 

Ensemble KHALED ARMAN & CAIRN 

           Naghma-e Kaboli (pièce instrumentale)

Deux chanteuses : Sarah Breton et Mashal Arman

Deux ensembles : L’Ensemble Cairn (flûte, clarinette, percussions (zarb), violon et violoncelle) et L’ensemble Khaled Arman (Rubab, Zeirbaghali, Qanun). Le plateau de la scène est divisé en deux espaces égaux, d’un côté l’ensemble Cairn et la chanteuse Sarah Breton (qui chantait déjà dans l’opéra Terre et cendres), de l’autre l’Ensemble Khaled Arman et la chanteuse Mashal Arman. Les musiques se répondent, musique occidentale contemporaine et musique traditionnelle afghane. Les langues se font écho, français et persan (le pasthou, seconde langue d’Afghanistan, avec le Dari). Atiq Rahimi sera présent en filigrane pour cette soirée de rencontre distante, il aura guidé Jérôme Combier dans la construction du concert.

 

La soirée se déroule sous la forme d’un grand dialogue alterné entre l’occident et l’Asie centrale. Aucune juxtaposition « mondialisante », mais l’alternance seulement de la parole de deux femmes s’exprimant, chantant chacune dans la langue qui est la sienne.

 

la musique écrite par Jérôme Combier pour ce concert s'appuie sur des textes de la littérature afghane, les Landays, qui sont des poèmes populaires écrits en langue pashtou, en grand nombre par les femmes afghanes. Ces courts poèmes célèbrent la nature, l’aube et l’espace aimanté de la nuit, mais se nourrissent également de la guerre, de l’honneur, de l’amour, de la beauté et de la mort.

   Demain les affamés de mes amours seront satisfaits

   Car je veux traverser le village à visage découvert et chevelure au vent

Le Landay signifie « le bref » et est un poème anonyme de forme fixe, de deux vers de neuf et treize syllabes, sans rime obligée. Vocalisé différemment selon les régions, il ponctue souvent les discussions à la manière d’une citation, d’un dicton qui étaye un sentiment ou une idée.

    Viens m’embrasser sans penser au danger. Si l’on te tue quelle importance !

     Les vrais hommes meurent toujours pour l’amour d’une belle.

 

« Je souhaite poursuivre l’aventure de l’opéra Terre et cendres composé en 2011-2012, et la rencontre avec l’écrivain Atiq Rahimi, par l’écriture d’un cycle de pièces pour voix et cinq instruments. Il est question pour moi, lors de ce concert, de mettre en regard la création contemporaine, la musique écrite alors pour cette occasion, et la musique traditionnelle d’Afghanistan. Je m’appuierai sur les recherches musicales que j’ai pu faire sur le répertoire traditionnel afghan (le peu que je connais) et sur l’opéra composé l’année passée. Le concert rassemblera l’ensemble Cairn et l’ensemble Khaled Arman que j’ai rencontré précisément pour ce projet. La figure de la femme sera l’élément central de ce projet qui est à la fois un projet d’écriture et un projet de concert. Deux femmes, l’une française (Sarah Breton), l’autre afghane (Mashal Arman) chanteront chacune associée à un groupe de musiciens. Je vois ma participation comme un commentaire distant, une sorte de relecture, d’écoute, au filtre de ma culture, des chants et des poèmes afghans. »  Jérôme Combier

 

 

 

[1] « Sans modèle à imiter, sans autorité poétiques à respecter, les auteurs de la littérature orale de langue pashtou créent loin des livres. Généralement dépourvus de viatiques scolaires ou universitaires, ils préservent leurs compositions des influences extérieures et donnent spontanément à leurs œuvres la force d’échos emblématiques où s’entend tout un peuple. Pourtant, ces improvisations populaires ont su développer des formes d’une grande diversité, avec des règles spécifiques de versification. Inséparable du chant, une telle poésie n’est pas destinée à la déclamation. Ses rimes et ses rythmes ont d’abord, valeur mélodique. » Sayd Bahodine Majrouh, Le suicide et le chant, poésie populaire des pashtounes. Connaissance de l’orient, Gallimard

             

 

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